Os macacos

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Huile sur Toile (1,00 m x 1,00 m)

 

Nous avons la chance d'habiter une maison très agréable.
Pour y accéder, il faut franchir un premier portail qui ouvre sur une longue allée.
Celle-ci forme un angle droit au bout d'une centaine de mètres pour longer encore, après le virage, le terrain des voisins.
On ne voit notre villa qu'une fois arrivé au deuxième portail au bout du chemin.

Celle-ci est de fait parfaitement à l'écart des bruits de la rue, n'a pas de vis à vis, et est entourée d'un jardin superbement aménagé,
planté d'espèces variées : toutes sortes de palmiers dont des triangulaires relativement rares, des cycas, langues de vipères,
flores-de-quaresma à la très belle floraison violette, des pitangas et des acérolas, arbres aux petits fruits rouges délicieux,
dracenas, cactus, aloès, manguiers, avocatiers, lantanas, arums, becs de perroquets, ficus ...

C'est un ravissement de se promener dans les allées de cette propriété peu étendue mais très bien conçue.
Le matin, à l'heure du petit-déjeuner, on a naturellement envie de prendre sa tasse de thé avec soi
et d'aller se dégourdir les jambes en y faisant un tour.
Je vais alors cueillir dans le potager les tomates cerises qui ont fini de mûrir la veille et en remplis un petit bol...
couper la ciboule ou le persil, la rucula ou la laitue dont on aura besoin pour les repas du jour. 

Parfois j'entends un petit bruit...Je relève la tête et aperçois un petit singe sur le haut du grillage qui sert de clôture de ce côté.
En général, il est souvent suivi d'un autre , puis d'un troisième.
Si l'on s'attarde un moment, il n'est pas rare d'en voir dix d'affilée, se suivant en ribambelle, selon un itinéraire qui varie peu.
Ils vont des gros bambous au grillage qu'ils parcourent sur trente mètres,
puis sautent dans le flamboyant qui jouxte la maison du gardien toute proche.

Si on les regarde trop, ils s'arrêtent, pas craintifs pour deux sous, en nous faisant face de l'air de s'étonner de notre "sans-gêne" à les observer.
Ils ont une bouille pas très jolie, comme si elle avait été écrasée sans pitié par une planche.
Cela m'empêche de leur trouver un côté sympathique...
De couleur grisâtre, marronasse, ils ne sont pas très grands, tout au plus trente centimètres assis sur leurs pattes arrières,
plus quand ils s'étirent en s'accrochant aux branches.

Quelquefois, on peut voir, balloté sur le dos d'une femelle, un tout petit qui sait déjà s'agripper pour garder l'équilibre.

Une fois où les singes s'étaient aventurés plus nombreux et plus en avant de "nos terres",
délaissant leur itinéraire habituel, ils en devenaient presque inquiétants et j'en venais à craindre leur envahissement,
alors que je me reposais tranquillement dans une chaise longue à l'ombre d'un palmier. 

A la période des mangues, quand elles sont mûres, on les aperçoit plutôt du côté du mur rose, derrière les bananiers,
à cause du grand manguier de la propriété voisine.

C'est ce lieu que j'ai choisi pour les représenter sur une toile dans un style volontairement naïf.
J'ai ajouté un grand palmier situé en réalité dans un autre endroit du jardin, car il est très intéressant visuellement et
curieux, par la diversité de présentation de ses fruits , en grappes pendantes. 

J''ai gardé visible, un peu de cette terre orangée si caractéristique des tropiques
et qui tranche avec le vert et le jaune des feuilles de bananiers.

Le ciel est laiteux, parfois nuageux, finalement beaucoup plus souvent que l'on ne l'imagine d'Europe.
Il y a quelques gouttes. La pluie arrive ...
Je rentre m'abriter et peindre au calme dans mon atelier ...   

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