Le Jardin de Méric
Huile sur toile : 80 x 80 cm
Des merveilles insoupçonnées se cachent dans Montpellier.
Au bout d'une rue, dans le quartier d'Aiguelongue, se trouve l'entrée du Domaine de Méric.
Autrefois la propriété appartenait à la famille du célèbre peintre Frédéric Bazille.
Parmi ses tableaux les plus connus et qui font partie des collections du Musée d'Orsay à Paris,
on peut citer : "la robe rose" peint en 1864 et "Réunion de famille" peint en 1867.
Pour les deux, Bazille s'est inspiré des lieux et plus précisément de la terrasse de la maison.
Sur le premier une jeune femme assise sur un muret tourne le dos pour regarder le paysage environnant
et contempler la vue sur un village proche : Castelnau-le-Lez.
Le deuxième réunit plusieurs membres de la famille qui semblent avoir interrompu tout juste leur conversation.
Des recherches récentes ont montré que le peintre a travaillé à partir de clichés photographiques.
La terrasse ombragée domine d'un côté la vallée et de l'autre un grand parc devenu public
dans lequel tout montpellierain peut venir se promener aujourd'hui.
Au printemps, des centaines de coquelicots et d'oeillets fleurissent en désordre
et envahissent toute la prairie centrale. Une large allée qui en fait le tour fait le bonheur des joggers
et des marmots accompagnés de leurs parents qui viennent tous se dégourdir les jambes.
Quelques solitaires, assis sur des bancs, lisent à l'ombre de grands arbres.
Des adolescents s'allongent au soleil sur les zones en gazon et rêvassent ou s'embrassent.
Dans cette lumière du sud, Frédéric Bazille revenait chaque été.
Son père aurait souhaité qu'il soit médecin mais lui, ne rêvait que de peinture...
Après quelques années, il décida de suivre son penchant. Il n'avait pas de souci financier, c'était un homme généreux.
Il partageait son atelier à Paris avec Renoir ou Monet et il soutenait à l'occasion ses amis impressionnistes.
Frédéric Bazille est mort à 28 ans dans les combats de la guerre franco-prussienne de 1870.
Le champ fleuri rappelle un peu les vallons parsemés de coquelicots peints par Monet,
Les badauds du dimanche ressemblent dans leur nonchalance aux belles de jadis avec leurs ombrelles.
On se repose, on goûte le calme et la nature, on admire de loin la jolie bastide aux murs ocres.
Je crois me souvenir que j'ai peint ce tableau il y a une dizaine d'années...