Sur les chemins de Vincent BIOULES
Deux expositions magnifiques sont consacrées cet été 2019 au peintre Vincent Bioulès.
Le Musée des Matelles, bien que petit mais très joliment rénové présente quelques très belles toiles de l'artiste montpelliérain. J'ai particulièrement aimé les plus récentes, lumineuses, représentant le Pic Saint Loup en contrastes de jaune et bleu mais aussi les plus anciens dessins au fusain, rehaussés de craie blanche sur papier gris ou vert sombre réalisés dans les jardins de la Villa Medicis à Rome, aux effets très intéressants et aux traits à la fois affirmés et poétiques.
Au Musée Fabre de Montpellier, j'ai eu un coup de coeur pour les portraits qu'il a faits de ses amis peintres dans les années 80, à la façon d'un David Hockney pour la précision et le style, et j ai admiré aussi les grands paysages, avec une préférence pour les bords de mer ou d'étangs. Vincent Bioulès traite à merveille la surface de l'eau, en touches vibrantes comme aussi les étendues de ciel qui ne sont dérangés que très exceptionnellement par des nuages. C'est une peinture qui se veut gaie et positive, à la manière des credo de Matisse auquel son oeuvre fait penser parfois. L'atmosphère qui se dégage et qui inspire les toiles est douce, lentement mouvante et rêveuse, respectueuse de la nature et de la beauté.
J 'ai pu dire en quelques mots à Vincent Bioulès, le soir du vernissage, mon admiration pour son oeuvre si forte et si sensible à la fois.
A l'aide des outils numériques, j'ai réalisé dans la foulée, ce portrait illustré de l'artiste.
Vivant sur les mêmes terres héraultaises, mes sujets d'inspiration sont parfois proches de ceux de Vincent Bioulès et j 'ai beaucoup de plaisir à les voir sublimés dans les toiles d'un grand maître. C'est comme une connivence, une parenté que l'on découvre et qui réchauffe mon âme gourmande.
J 'ai peint aussi la Camargue, les étangs, parfois les horizons plats au dessus de la mer et des lagunes. On va chercher bien loin parfois ce qui ressemble à des paysages de notre région, comme les flamants que j'ai peints en Amérique du Sud, après un voyage au Chili où les merveilleuses lagunes orangées et roses me rappelaient un peu les salins d'Aigues mortes en été...
Les cabanes du Roc, 2008
Huile sur toile, 100 x 150 cm, Claire Mallet